Presented at the Institut d’histoire de l’Amerique francaise, Sherbrooke, QC
Abstract: Selon plusieurs spécialistes de l’histoire des Hurons-Wendats de Jeune-Lorette au tournant du dix-neuvième siècle, Sawantanan (mieux connu sous le nom Louis Vincent) aurait été le sauveteur de cette petite communauté autochtone.[1] Face à l’accroissement de la population euro-canadien et le déclin des ressources naturelles des environ de Québec, Sawantanan, l’un des cinq hommes autochtones a avoir terminé un diplôme collégial avant 1800, a donné l’envoi à une période de revendications contre le gouvernement colonial et a ouvert une école pour la jeunesse huronne-wendat. À une époque où l’influence des Autochtones avait diminué, Sawantanan identifia des stratégies qui pouvaient assurer la survie des Hurons-Wendats. Cette présentation examinera Sawantanan dans le contexte du nord-est de l’Amérique du Nord, contexte notamment caractérisé par une culture d’alphabétisation en français et anglais à l’intérieur des communautés autochtones, par l’existence de réseaux diplomatiques et par l’influence du Moor’s Charity School et de Dartmouth College. Malgré son importance à Jeune-Lorette et son éducation hors du commun, Sawantanan fut un homme de son époque qui a influencé (et a été influencé par) les courants régionaux. Au lieu de voir en lui un homme dont l’importance se serait limitée à la communauté huronne-wendat, sa vie peut nous servir d’illustration des interactions complexes entre les mondes amérindiens, francophones, britanniques et américains à la fin du dix-huitième et début du dix-neuvième siècles.
[1] Dartmouth College Archives, 818576, Francois Vincent to Barbara Brown, 6 avril 1972; Georges Boiteau, “Les chasseurs hurons de Lorette,” (MA thesis: Université Laval, 1954), 61.